D'abord favorable à la Révolution, la population vendéenne voit ses espoirs de changement déçus. Une série de décisions met le feu aux poudres; la constitution civile du clergé et la levée de 300000 hommes par la Convention. Les Vendéens prennent les armes pour ne pas faire la guerre.
Comment appelle-t-on un habitant du bocage ?
Un Bocain
A oublier d’urgence !
Hugo et Balzac s’y sont trompés, et aujourd’hui encore, la confusion règne : pour la plupart des touristes qui se pressent sur leurs plages, ou des journalistes qui rendent compte du rayonnement de leur département, les Vendéens sont des chouans.
Grossière erreur : la chouannerie fut un mouvement contre-révolutionnaire qui a sévi au nord de la Loire, en Bretagne et dans le Maine, puis en Normandie (Calvados et Orne).
Elle doit son nom à un contrebandier mainiot, Jean Cottereau, dit Jean Chouan en raison du signe de reconnaissance qu’il avait adopté lors de la guérilla menée dès 1792 contre les troupes républicaines dans la région de Laval : l’ululement du chat-huant.
L'insurrection armée qui éclate en mars 1793 en Vendée militaire mobilise en quelques semaines plusieurs dizaines de milliers de combattants. Contre des troupes républicaines désemparées, la « Grande Armée catholique et royale » – parfois assistée de celle de Charette, qui combat à part – va voler de succès en succès jusqu’à l’été.
Comment appelle-t-on la zone qui recouvrait les paroisses insurgées en 1793 ?
La Vendée militaire
Lorsque parlent les moulins
Situés sur des hauteurs pour donner prise au vent, les moulins constituent de précieux postes d’observation, surtout dans les collines du haut bocage.
Largement acquis aux Blancs, les meuniers peuvent ainsi adresser des messages codés aux insurgés. En bloquant les ailes de leurs moulins dans telle ou telle position, ils leur donnent des informations sur les mouvements de troupe selon un code précis.
– En bout au pied (ailes en croix) : rassemblement
– En quartier (en croix de Saint-André) : rien à signaler
– En jambe de chien gauche (aile du bas en biais vers la gauche) : danger en vue
– En jambe de chien droite (en biais vers la droite) : danger passé