Les plaintes du peuple contre les privilèges en 1789

40 000 cahiers de doléances sont rédigés dans une langue rude et confuse. Il faut revendiquer.
Le peuple se nourrit de haine et d'amertume, non contre le roi, mais contre les privilégies.

En 1789, le peuple veut voir abolir les privilèges des nobles

Le peuple se nourrit de haine et d'amertume, non contre le roi, mais contre les privilèges.

Tous veulent voir abolir certains droits féodaux qui ne veulent pas mourir, « ces droits féodaux que l’ignorance des siècles barbares a consacré à l’orgueil féroce des nobles possesseurs de quelques vieux châtels », ainsi que l’écrivent les vitriers de Saint-Maixent.
« N’y a-t-il point des droits illégitimes, se demandent les habitants de la sénéchaussée de Rennes, des droits ridicules, des droits tyranniques ? Le franc-fief, le rachat : parce que l’on s’est marié dans le cours de l’année, il faut rompre une perche de bois, sauter une rivière ».
« Ici le pauvre, renchérit le tiers état de la sénéchaussée de Draguignan, n’a pas le droit de faire du feu dans sa chaumière pour se garantir des impressions du froid, s’il ne l’achète chèrement au seigneur par une contribution prise sur sa subsistance et celle de sa famille. Ce droit inhumain existe à Brovès sous la dénomination de droit de Touage. Là le laboureur n’a pas même le droit de nourrir ses bestiaux de l’herbe qui croît dans son champ ; s’il y touche, il est dénoncé, puni par une amende qui le ruine ; et l’exercice le plus légitime des droits de sa propriété est subordonné à la volonté arbitraire du seigneur, qui a la prétention du droit universel sur tous les herbages du territoire..

En 1789, il y a des privilèges comme le fameux droit de chasse

Les trop fameux « droits de chasse » révoltent les Briards de Croissy. Il en résulte « une prodigieuse quantité de gibier qui ravage nos campagnes. Les pigeons et perdrix enlèvent une partie de nos semences ; les lièvres et lapins, les cerfs et biches rongent tous nos grains dans l’étendue de nos plaines, et si le malheur veut que nos récoltes versent à l’approche de la moisson, bientôt elles sont pillées par le gibier de toute espèce. Nous n’avons pas même la liberté de détruire les corbeaux, ces volatiles si destructeurs des productions de nos terres.
Hélas ! que le plaisir de la chasse coûte de nourriture d’hommes ! Que de terres manquent leur production par cet onéreux droit ! Il faut souffrir avec silence que le gibier mange nos légumes et même nos arbres jusque dans nos jardins, et s’il arrive qu’on tende un piège pour arrêter cet animal destructeur, bientôt, sur le rapport d’un satellite, on est suivi criminellement et traîné dans les prisons ; le mari est enlevé à sa femme, le père à ses enfants, à qui les bras sont si nécessaires pour la subsistance Au moins si les seigneurs veulent se procurer ce plaisir, qu’ils renferment leur gibier dans l’enceinte de leurs parcs et dans l’étendue de leurs bois ; mais que chaque particulier ait le droit de défendre sa récolte.»

L'affreuse gabelle, ce « fléau pestilentiel »

En 1789., il y a des privilèges comme le fameux droit de chasse et l'affreuse gabelle

Sans aller jusqu’à les comparer à Job couché sur son fumier, ainsi que se complaisait à le décrire Michelet, le paysan est le plus souvent misérable. « Et pourtant, écrit le tiers état de Poitiers, pour cette classe paysanne, si utile, si recommandable par ses talents, son travail et son industrie, la propriété devient nulle, les richesses foncières sont dévorées par le fisc, tandis que l’opulent financier, le riche capitaliste traînent à leur suite le pompeux attirail d’un luxe insultant ; le laboureur, couvert des lambeaux de la misère, n’a qu’un lit de paille pour se reposer, et pour toute nourriture un pain grossier qu’il ne peut souvent tremper que de ses larmes. C’est là que l’enfance n’a pas de repos : laboureur à sept ans, décrépit à trente, tel sera le sort de cette génération. »
On espère que les états vont supprimer l’affreuse gabelle, ce « fléau pestilentiel ».
« Que l’on considère, expliquent les habitants de la prévôté de Paris-hors-les murs, qu’un pauvre journalier, père de cinq ou six enfants, est obligé de se passer fort souvent de souper, ainsi que sa famille, parce que sa journée de 15, 18 ou 20 sous ne peut être suffisante pour lui fournir une demi-livre de sel de 10 sous 9 deniers qu’il lui faudrait tous les jours pour faire tremper la soupe pour sa famille, et est réduit par conséquent à se nourrir de gros pains simplement. Cet impôt devrait être absolument aboli. »

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