La population d'Athènes vit, très nombreuse, sur un espace limité. La ville, entourée d'une enceinte fortifiée, mesure un kilomètre et demi de long d'est en ouest. Les habitants s'entassent dans ses dix mille maisons dont bien peu sont des habitations collectives.
800 - Athènes est fondée par la réunion de plusieurs villages, d'où le pluriel du nom.
490 - Miltiade défait les Perses à la bataille de Marathon.
431- Début de la guerre du Péloponnèse. Sparte et Corinthe contre Athènes.
429 - Grande peste à Athènes. Mort de Périclès, victime de l'épidémie.
Les égouts à Athènes
On jette les eaux usées et les ordures dans les caniveaux. Elles sont ramassées par des armées d'esclaves boueurs, qu'il faut surveiller pour qu'ils n'aillent pas les déposer à moins de dix stades des murs de la ville.
Les mouches, les puces, les moustiques, les rats se reproduisent facilement dans les bourbiers des rues, qui ne sont pas éclairées la nuit et où les ménagères, le jour, font leur cuisine sur des braseros.
La misère de la foule dépenaillée des quartiers populaires contraste singulièrement avec l'harmonie des monuments grandioses de l'Acropole, où dominent les temples des dieux.
Les réunions de l ‘Ecclésia ont lieu sur la colline du Pnyx, face à l’Acropole. Le vote s’effectue à main-levée. L’Ecclésia se prononce sur tous les aspects de la vie politique. Elle élit ou confirme dans leurs charges les magistrats qui doivent rendre compte de leur action ; ils peuvent être démis à tout moment. Pour ce qui est de la politique étrangère, l’assemblée décide de la consolidation des alliances, de la déclaration de guerre et, si la situation l’exige, d’une contribution spéciale (cisphora) dans le domaine militaire.
Les magistratures principales, qui consacrent l’éclatement de l’ancien pouvoir royal, sont l’archontat (domaine religieux et judiciaire) et la stratégie (domaine militaire). Néanmoins, les stratèges, fort de leur succès et du prestige qu’ils en retirent deviennent progressivement les véritables dirigeants de la société athénienne. Périclès en est le meilleur exemple. Elu plusieurs fois stratège entre 454 et 444 av. J.-C., puis reconduit annuellement dans ses fonctions jusqu’à sa mort en 429, il incarne l’âge d’or de la démocratie athénienne.
Si chaque citoyen athénien fait naturellement partie de l »Ecclesia, l’accès à la magistrature n’est pas l’apanage de tous. La répartition en classes censitaires perdure. Quatre classes, les Pentacosiomedimnes, Hippeis, Zeugites et Thètes, ont été définies selon la récolte en blé, puis en drachmes. Toutefois, le système n’est pas fermé ; au Ve siècle l’enrichissement par les échanges fait diminuer le pourcentage des Thètes et des Zeugites. Avec l’avènement de Périclès, une nouvelle institution, la mistophorie ou rémunération des fonctions publiques voit le jour. Elle permet à tous les citoyens, quelle que soit leur fortune, de participer au maniement des affaires publiques. Mais la charge de stratège, non rétribuée par un salaire, reste briguée par les plus aisés.
Le service des eaux, au IVe siècle, était confié à un fonctionnaire spécial, dont l’importance était telle qu’on ne le choisissait pas par tirage au sort, comme la plupart des magistrats, mais par élection. Il devait être riche pour pouvoir contribuer de ses deniers aux devoirs de sa charge.
Tous ces fonctionnaires, quel que fût leur zèle, ne pouvaient pas transformer du tout au tout un état de choses très déficient.
Les rues d’Athènes n’étaient presque jamais rectilignes. Elles épousaient la forme des passages naturels entre les collines ; souvent elles se resserraient encore, bien loin d’avoir partout la même largeur. Les maisons sont mal alignées, tantôt en retrait, tantôt en saillie.
Les eaux de pluie, du moins celles qui ne sont pas recueillies dans les citernes, et les eaux usagées sont évacuées dans la rue, où elles sont versées par les fenêtres ou les portes. Cependant la canalisation à ciel ouvert du milieu de la rue semble avoir été remplacée, en bien des cas, au IVe siècle, par des tuyaux souterrains et des égouts.
Les rues ne sont pas dallées ; ravinées par les eaux d’écoulement et couvertes de boue, elles se transforment vite en cloaques dès qu’il fait mauvais temps.
Il n’est guère question d’urbanisme dans tout cela et l’on comprend que des épidémies, telle la grande peste d’Athènes en 429, qui emporta Périclès, aient pu se développer rapidement dans une telle ville où, de surcroît, la population campagnarde se trouvait alors anormalement entassée.
Dans une ville aussi sèche qu’Athènes, le problème de l’eau était le plus important de tous. Les tyrans du VIe siècle s’en étaient préoccupés et avaient doté Athènes, grâce à d’importants travaux, de plusieurs fontaines dont l’Ennéacrounos (la fontaine aux neuf bouches) était la plus célèbre.
Les réunions de l ‘Ecclésia ont lieu sur la colline du Pnyx, face à l’Acropole. Le vote s’effectue à main-levée. L’Ecclésia se prononce sur tous les aspects de la vie politique. Elle élit ou confirme dans leurs charges les magistrats qui doivent rendre compte de leur action ; ils peuvent être démis à tout moment. Pour ce qui est de la politique étrangère, l’assemblée décide de la consolidation des alliances, de la déclaration de guerre et, si la situation l’exige, d’une contribution spéciale (cisphora) dans le domaine militaire.
Les magistratures principales, qui consacrent l’éclatement de l’ancien pouvoir royal, sont l’archontat (domaine religieux et judiciaire) et la stratégie (domaine militaire). Néanmoins, les stratèges, fort de leur succès et du prestige qu’ils en retirent deviennent progressivement les véritables dirigeants de la société athénienne. Périclès en est le meilleur exemple. Elu plusieurs fois stratège entre 454 et 444 av. J.-C., puis reconduit annuellement dans ses fonctions jusqu’à sa mort en 429, il incarne l’âge d’or de la démocratie athénienne.
Si chaque citoyen athénien fait naturellement partie de l »Ecclesia, l’accès à la magistrature n’est pas l’apanage de tous. La répartition en classes censitaires perdure. Quatre classes, les Pentacosiomedimnes, Hippeis, Zeugites et Thètes, ont été définies selon la récolte en blé, puis en drachmes. Toutefois, le système n’est pas fermé ; au Ve siècle l’enrichissement par les échanges fait diminuer le pourcentage des Thètes et des Zeugites. Avec l’avènement de Périclès, une nouvelle institution, la mistophorie ou rémunération des fonctions publiques voit le jour. Elle permet à tous les citoyens, quelle que soit leur fortune, de participer au maniement des affaires publiques. Mais la charge de stratège, non rétribuée par un salaire, reste briguée par les plus aisés.
Le service des eaux, au IVe siècle, était confié à un fonctionnaire spécial, dont l’importance était telle qu’on ne le choisissait pas par tirage au sort, comme la plupart des magistrats, mais par élection. Il devait être riche pour pouvoir contribuer de ses deniers aux devoirs de sa charge.
Tous ces fonctionnaires, quel que fût leur zèle, ne pouvaient pas transformer du tout au tout un état de choses très déficient.
Les rues d’Athènes n’étaient presque jamais rectilignes. Elles épousaient la forme des passages naturels entre les collines ; souvent elles se resserraient encore, bien loin d’avoir partout la même largeur. Les maisons sont mal alignées, tantôt en retrait, tantôt en saillie.
Les eaux de pluie, du moins celles qui ne sont pas recueillies dans les citernes, et les eaux usagées sont évacuées dans la rue, où elles sont versées par les fenêtres ou les portes. Cependant la canalisation à ciel ouvert du milieu de la rue semble avoir été remplacée, en bien des cas, au IVe siècle, par des tuyaux souterrains et des égouts.
Les rues ne sont pas dallées ; ravinées par les eaux d’écoulement et couvertes de boue, elles se transforment vite en cloaques dès qu’il fait mauvais temps.
Il n’est guère question d’urbanisme dans tout cela et l’on comprend que des épidémies, telle la grande peste d’Athènes en 429, qui emporta Périclès, aient pu se développer rapidement dans une telle ville où, de surcroît, la population campagnarde se trouvait alors anormalement entassée.
Dans une ville aussi sèche qu’Athènes, le problème de l’eau était le plus important de tous. Les tyrans du VIe siècle s’en étaient préoccupés et avaient doté Athènes, grâce à d’importants travaux, de plusieurs fontaines dont l’Ennéacrounos (la fontaine aux neuf bouches) était la plus célèbre.